La Couleur du mensonge : Tome 1 – Erin Beaty
- Auteur : Erin Beaty
- Éditeur : Lumen
- Date de publication : 22 février 2018
- Nombre de page : 512 pages
- Genre : Fantasy
- Série : La Couleur du mensonge
- Tomes : 3 Livres
- Note :
Analyse | La Couleur du mensonge (Erin Beaty)
Avis | La Couleur du mensonge (Erin Beaty)
En quelques lignes
Orpheline, Sage vie avec son oncle et sa tante et s’occupe de l’éducation des ses cousins. Comme veut la coutume, dès qu’elle atteint l’âge de se marier, son oncle engage la marieuse la plus réputée du pays pour lui trouver le meilleur parti. À la recherche de liberté, indépendance et savoir, Sage ne souhaite pas de se marier, mais elle se plie au convenances et elle s’applique lors de l’entretien avec la femme qui choisira son futur époux. Cependant, lors du rendez-vous son caractère impétueux lui joue des tours.
Malgré ce tête-à-tête raté, la marieuse découvre en Sage un talent inné pour déchiffrer les gens qui lui seraient de grande aide, alors elle décide de lui proposer un travail comme apprentie entremetteuse. Ravie de pouvoir travailler Sage, assiste la marieuse dans sa difficile tâche du Concordium, un rassemblement de haute importance où seront scellés les alliances les plus importantes du royaume. Pour cela, on lui confie des jeunes filles nobles candidates au mariage, pour traverser le pays afin de se rendre à la capitale pour le Concordium. Escortés par des gardes militaires, le voyage sera rempli de mystères et de dangers.
Un jeu d’espions et des mystères
Dans un ère médiévale, Erin Beaty crée dans la trilogie La couleur du mensonge, un monde nouveau des règnes politiques et des conflits militaires complexes et très créatifs, dû le genre fantasy du roman. Mais malgré cette originalité du scénario initial, le récit se base dans cet environnement typique du moyen âge, une société monarque où la naissance dicte la classe sa social et la femme n’avait qu’un but, se marier et fonder une famille. Dans ce contexte, l’écrivaine dénonce l’infériorité de la femme mais également, elle met en lumière l’importance des ses unions dans l’échiquier politique propices à des trahisons. Avec les aventures de Sage Fowler une jeune femme intelligente, perspicace qui découvrira malgré tous le moindre secret et grâce à ses capacités prouvera sa valeur dans ce monde des hommes.
Je préfère me tromper plutôt que de laisser quelqu’un d’autre décider de mon destin.
Dès les premières pages de La couleur du mensonge nous plonge tout de suite dans une histoire dynamique et captivante. La plume d’Erin Beaty est attachante, émotive et très addictive grâce au fort suspense du récit. Mais le point fort de son écriture est l’intrigue. Brillamment conçue et originale, elle est gorgée des mystères, dangers et passions qu’on découvrira au fil des pages et qui nous tiendra en haleine tout au long du récit.
Des personnages forts et biens construits
Nous rencontrons des personnages très bien élaborés qui vont se dévoiler et évoluer petit à petit. En premier lieu Sage Folwer, l’héroïne, une jeune femme de 16 ans courageuse, très intelligente et terriblement curieuse. Elevé par son père dans l’amour, l’égalité entre genre et le savoir, Sage ne conçoit pas sa vie dans les contrantes sociétales dues à sa conditionne de femme. Poussé par sa soif de savoir et avec son don pour déceler les gens et les intrigues, fait d’elle une enquêtrice hors pair que rien lui échappe.
Nous jouons tous plusieurs rôles au cours de notre vie, ce qui ne signifie pas que nous mentons pour autant.
D’autre part nous avons deux protagonistes masculins Ash et Quinn. Tous les deux sont des héros innées qui savent nous surprendre. Tout d’abord on rencontre le Capitaine Alexander Quinn qui est valeureux et talentueux. En suivant les traces de son père dans l’armée, très vite il gravit les échelons pour arriver à être le plus jeune capitaine. Fin stratège, il a la réputation de froid et distant où son unique préoccupation est d’amener à bien sa mission.
Et ensuite, le sergent Ash Carter, fils bâtard du roi, est un très bon militaire et plus précisément dans le rôle d’infiltré pour récolter des informations. Il est sociable et débrouillard en s’adaptant à toutes sortes de situations et il a un sens du devoir aussi poussé que son capitaine.
Les protagonistes sont très bien entourés par les personnages secondaires forts qui prennent de plus en plus de place dans le récit comme Charlie, le jeune frère du capitaine qui apporte une touche tendre et émouvante. Les amis fidèles et conseillers du Capitaine Quinn, le lieutenant Casseck et Gramwell. Maîtresse Rodelle qui joue le rôle de petite fée entremetteuse. Et sans oublier Clare, jeune demoiselle, qui va devenir une amie incontournable pour Sage.
Une romance entre infiltrés
Comme on l’a souligné, La couleur du mensonge est un livre d’aventures d’un royaume imaginaire, cependant dans sa trame de thriller et espionnage on découvre une romance surprenante, bondée de suspense et de rebondissements. L’histoire d’amour entre nos personnages principaux est un fil d’ariane tout au long du livre, même si ce n’est pas l’intrigue principale, en étant les projets d’invasion des ennemis du royaume, reste comme même intimement liées.
– Pourquoi la Souris n’a-t-il pas invité l’Etourneau à participer à cette réunion, après ce qu’elle a entendu. Elle sait déjà presque tout.
– Mieux vaut encore attendre. Une fois impliquée, elle ne pourra plus faire marche arrière.
– Alex, tu me caches quelque chose, lança le lieutenant en regardant son ami bien en face. Quinn ferma les yeux et se massa longuement les tempes.
– Il l’a embrassée. Casseck se racla la gorge pour masquer ce qui ressemblait étrangement à un ricanement.
– Je vois, … Ma foi, il était temps.
– Tu trouves ça drôle ? s’exclama le capitaine en le fusillant du regard.
– Pas du tout. La jalousie est une piètre compagne.
– Parce que tu crois que je suis jaloux ? gronda Quinn en tapant du poing sur la table. Casseck rattrapa de justesse l’encrier posé sur le bureau qui s’apprêtait à tomber et le remit à sa place.
– Oui, car ce n’est pas de toi qu’elle est en train de tomber amoureuse.
Erin Beaty ne fait pas les choses comme tout le monde et apporte une originalité et du mystère dans la trame comme dans la romance. Ses surprises et révélations se mélangent dans les deux intrigues la rendant très addictive. La relation de Sage avec Ash et le Capitaine est tendre et complexe. Mais malgré leur méfiance dans la quête de la vérité ne pourront pas s’empêcher de baisser ses défenses et plonger dans une histoire d’amour où les secrets, les traditions et le danger la mettront à l’épreuve.
– Je t’aime, Sage Fowler. Voilà la seule et unique vérité.
Bien mal lui en prit de se risquer à une telle déclaration.
La main gauche de Sage étant libre, elle s’en servit pour le gifler de toutes ses forces.
Le mot de la fin : La couleur du mensonge
La couleur du mensonge est un thriller d’aventures que j’ai particulièrement aimé. Son côté fantasy nous plonge dans un monde de tensions entre royaumes, mais au-delà de ce côté irréel le livre se caractérise plus par des secrets et énigmes à dévoiler.
J’ai trouvé la plume de Erin Beaty dynamique et émotive, mais surtout elle brille pour sa capacité à créer le suspense pour sauver le royaume mais surtout dans le mystère qui entoure Ash, Quinn et Sage. Cette intrigue est magnifiquement ficelée et m’a beaucoup surpris.
Des premiers chapitres, j’ai tout de suite été attiré par le Capitaine Quinn. Au fil des pages, on le voit s’effacer donnant plus de place à Ash, qui reprend tout le protagoniste. Quand Ash se lie d’amitié avec Sage, le récit devient plus intéressant et je me suis laissé emporter par leur attirance et le suspense de leur relation, mais il faut avouer que j’ai toujours été dans l’expectative du retour de Quinn dans ce triangle amoureux. Et d’ailleurs, pour être franche, j’ai adorée sa façon de rentrer dans le jeu.
En bref, allez-y ! C’est un livre captivant gorgé de mystères et de rebondissements. Ça vaut vraiment le coup. J’ai hâte de lire le deuxième tome et découvrir la suite des aventures de Sage.
4e de couverture | La Couleur du mensonge (Erin Beaty)
À Demora, ce sont les entremetteuses qui font et défont les unions, façonnant le paysage amoureux et politique du royaume. Et c’est à la capitale, lors du Concordium, que se nouent tous les cinq ans les mariages plus prestigieux. Mais Sage Fowler, modeste orpheline recueillie par un oncle riche et respecté, n’a rien du parti idéal : sa seule chance de s’en sortir, c’est d’épouser un beau parti. Elle se présente donc chez une entremetteuse… où l’attend une surprise de taille ! Car si elle échoue lamentablement – la faute à sa légendaire indiscipline et sa langue trop acérée -, la marieuse, amusée par son franc-parler et son sens aigu de l’observation, lui propose en revanche de devenir apprentie.
Sa mission : espionner les candidats au mariage en partance pour le Concordium. C’est accompagnée par un bataillon d’élite que Sage devra traverser le pays en compagnie des plus beaux partis de la province. Mais en chemin, leur escorte ne tarde pas à comprendre qu’ils sont tous sur le point de se jeter dans la gueule du loup : le pays voisin prépare une invasion et chaque étape du voyage pourrait bien être la dernière. Spécialiste des missions de reconnaissance, l’un des membres de la troupe sollicite l’aide de Sage… or, plus elle avance dans ses recherches, plus elle découvre, horrifiée, que tout le monde joue double jeu ! Et, doucement, le piège semble se refermer sur elle…
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