À Première Vue – Colleen Hoover

Analyse | À Première Vue (Colleen Hoover)

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Avis | À Première Vue (Colleen Hoover)

À Première Vue est un roman Young Adult psychologique qui traite des sujets profonds comme la difficulté de trouver sa place et la dépression. Comme d’habitude, Colleen Hoover arrive à nous surprendre avec ce registre original et étonnant. 

En quelques lignes

Merit est une jeune femme de 17 ans qui vit avec sa grand famille un peu atypique. 

La famille Voss est composée par le père et la belle-mère Victoria et leur fils de 4 ans, ainsi que leurs 3 enfants de son premier mariage, Utah, Merit et sa sœur jumelle Hope, sans oublier leur mère Vicky qui vit dans le sous-sol d’une ancienne église rénovée. 

Malgré cette famille nombreuse, Merit est une fille solitaire et réservée qui se maintient à l’écart du monde. Sa relation avec sa famille est remplie de non-dits et des secrets à demi-mot. Ce renfermement sur elle-même va s’aggraver suite à son coup de foudre pour Sagan quand elle comprend qu’il l’a confondu avec sa sœur. 

Un romance en filigrane

Colleen Hoover commence la narration avec la rencontre entre Merit et Sagan. Suite à leur coup de foudre, leur romance se développe dans un amour interdit, qui va tourmenter Merit. Dans la trame, leur relation et leurs sentiments vont se déployer dans un deuxième plan. 

Malgré leur passion et la force de leurs sentiments, ils vont développer une relation très retenue et bienveillante qui va beaucoup influencer l’intrigue.

L’écrivaine joue avec les relations intra-familiaux et les secrets de chacun afin de nous faire vivre des révélations surprenantes, des moments stressants, angoissants et magiques. C’est très inattendu et très bien construit. Elle traite des sujets divers profonds comme, la sexualité,  la dépression, le poids des secrets, etc. 

Une seule protagoniste

Dans beaucoup de romans nous pouvons retrouver plusieurs protagonistes qui forment la trame principale, mais malgré les premiers chapitres d’À Première Vue, nous avons une seule héroïne, Merit. Elle est une jeune fille touchante, qui se sent peu sûre d’elle-même dû par son expérience avec les garçons, ses amis où sa famille. Elle sombre petit à petit dans la solitude et sa perception de son monde l’isole sans trouver sa place. 

Ne vis pas pour que ta présence se remarque mais pour que ton absence se ressente. 

D’autre part, il ne faut pas oublier Sagan. Même si nous ne pouvons pas le considérer comme protagoniste, il joue un rôle fondamental dans l’histoire. Il est en même temps la bouée de sauvetage et l’étincelle qui fait tout basculer. Colleen Hoover nous à concocté un personnage superbe. Sagan apporte de la sérénité et de la sagesse à Merit, surtout dans cette famille burlesque. Il est bon et mystérieux. Il a un passé douloureux qui va comprendre et pousser Merit à s’aimer et voir au-delà de son point de vue. Par contre, on reste avec l’envie d’en savoir plus sur lui car l’écrivaine crée le mystère, on s’attache facilement et on l’aime tout de suite. 

Je t’aime assez pour t’embrasser, crois-moi. Mais je voudrais que tu puisses t’aimer autant que je t’aime.

Une famille loufoque

La famille Voss est un vrai bazar. La cohabitation entre la nouvelle épouse de leur père et leur mère crée la confusion au sein des enfants. Leur mère vit recluse dans un studio au sous-sol sans vouloir en sortir, pendant que leur belle-mère, raison pour laquelle ses parents se sont séparés, prend sa place dans la maison.  

La relation au sein de la fratrie est aussi compliquée. Moby, le petit dernier, est le fil conducteur de tous. Il apporte de la joie et de l’amour. Hope et Utah sont très complices et entretiennent une relation très étroite, qui par différentes raisons font ressentir chez Merit une exclusion. 

Les personnages sont attachants et très bien travaillés. Ils ont un caractère propre, plus ou moins profond, qui vont se mettre en lumière au fil de l’histoire. Ce sont eux et leur vie familiale qui donnent l’originalité du récit. 

La plume de Colleen Hoover

La capacité de Colleen Hoover de créer l’addictivité, l’émotivité et l’implication du lecteur dans n’importe quel sujet traité est magique. Elle a un don pour transmettre les sentiments des personnages comme pour nous surprendre. Et dans le cas À Première Vue, ne fait pas l’exception. On vit avec Merit, toutes ses peurs, ses angoisses, ses rires et ses moments passionnés comme si nous étions là avec elle. 

[…] et, maintenant, plus je le connais, plus je tiens à lui, moins je tiens le choc. Je ne pense qu’à lui. Je n’ai pas envie de penser à autre chose. J’ai trop de mal à respirer quand il est près de moi, et encore plus quand il n’est pas là. Il m’incite à apprendre, à changer, à grandir, pour devenir tout ce dont il me croit capable.

L’auteure traite de dépression ainsi que de la complexité des liens familiaux. Elle nous décrit les différentes étapes de la dépression, toujours avec beaucoup de tacte, de véracité et de justesse. Elle relate, casse les tabous mais elle ne juge pas. Colleen Hoover met en évidence que nous n’avons qu’une vérité relative due à notre perception et que les choses sont différentes quand on essaye de comprendre les autres. 

Ça m’ennuie quand les gens essaient de convaincre leurs voisins que leur colère ou leur stress n’est pas justifié tant que quelqu’un dans le monde a de quoi se plaindre davantage. C’est nul. Tes émotions et tes réactions sont valables, Merit. Ne laisse personne te dire le contraire. Toi seule les ressens. 

Le mot de la fin : À Première Vue

J’ai aimé À Première Vue mais il n’est pas l’un de mes préférés, il m’a manqué l’effet wow, comme dans d’autres romans de l’écrivaine. Par contre, sa plume m’a tellement captivé que j’ai eu l’impression d’être Merit, de vivre, sentir tout comme elle. J’ai rit, stressé et pleuré. Mais j’ai eu un petit pincement au coeur avec la dédicace de Colleen pour son fils, elle est magnifique.

Ce livre est pour Cale Hoover.
Parce que je suis ta mère et que je t’aime, il m’arrive d’éprouver une irrésistible envie de t’envelopper dans une bulle pour te protéger du reste du monde.
Mais j’ai aussi l’irrésistible envie d’envelopper le monde dans une bulle pour le protéger de toi.
Car un jour tu finiras par le retourner sens dessus dessous.
J’ai trop hâte.

Malgré ce changement de genre, qui m’a moins plu, Colleen Hoover arrive à créer la surprise, l’originalité et l’addictivité, qui restent des traits caractéristiques de sa plume. 

Pour ma part, j’ai trouvé dommage la fin un peu brusque et l’épilogue m’a manqué. Je voulais plus ! Je n’étais pas prête à les quitter et je voulais en savoir plus de Sagan. C’est un personnage touchant et avec un passé tellement douloureux qui invite à le découvrir. Serait magnifique d’avoir une suite sur lui, ça ne te tente pas Colleen ?

Bref, Colleen Hoover est une valeur sûre. Sur n’importe quel registre, histoire ou sujet traité on sait qu’on va vivre un moment inoubliable qui nous marquera à jamais. On t’adore Colleen. 

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4e de couverture | À Première Vue (Colleen Hoover)

Parfois, la vérité se cache sous des voiles subtils.

Merit Voss est une fille un peu bizarre. Elle collectionne, par exemple, des trophées qu’elle n’a pas gagnés. C’est en voulant en acquérir un nouveau dans une brocante qu’elle fait la connaissance d’un séduisant jeune homme : Sagan. Il lui plaît immédiatement mais elle va vite réaliser que l’alchimie qu’elle a perçue entre eux a peu de chances de se développer.

Mais le pire est peut-être à venir quand elle découvre que les apparences sont parfois trompeuses.

Quand la vérité se dévoile, lorsque des secrets bien gardés commencent à émerger, Merit est confrontée à une tâche difficile : remettre toutes ses certitudes en question.

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