Avis Les Sorcières de Pendle de Stacey Halls

Les Sorcières de Pendle – Stacey Halls

Les sorcières de Pendle est un roman historique envoûtant, basé en personnages et faits réel sur la chasse aux sorcières dans l’Angleterre du XVIIe siècle. Avec une intrigue à la fois captivante et réaliste, Stacey Halls crée une récit addictif sur le pouvoir de l’amitié.

Avis Les Sorcières de Pendle de Stacey Halls
  • Auteur : Stacey Halls
  • Éditeur : Michel Lafon
  • Date de publication : 24 septembre 2020
  • Nombre de page : 399 pages
  • Genre : Romain Historique
  • Série :
  • Tomes : 1 Livre
  • Note :

Analyse | Les Sorcières de Pendle de Stacey Halls

Histoire

70 %

Intrigue

70 %

Plume

70 %

Personnages

80 %

Originalité

80 %

Suspense

70 %

Addictivité

60 %

Emotivité

60 %

Divertissant

70 %


Avis | Les Sorcières de Pendle de Stacey Halls

Stacey Halls, originaire du Lancashire, a écrit un roman historique ensorcelant et dynamique sur la chasse aux sorcières dans l’Angleterre du XVIIe siècle. S’inspirant de personnages réels, Halls donne vie à son histoire en développant une intrigue addictive et des personnages profonds et captivants.

En quelques lignes

Dans l’Angleterre de 1612, Fleetwood, châtelaine de Gawthorpe Hall, doit accomplir son devoir de noble dame et donner un héritier à son époux. Mais après avoir eu plusieurs fausses couches, elle a peur de ne pas pouvoir survivre à une nouvelle tentative. 

Enseinte pour la quatrième fois, elle est faible et malade jusqu’à qu’elle rencontre Alice une jeune femme avec un don pour les plantes médicinales. Grâce aux soins experts de la sage-femme, l’état de la châtelaine s’améliore. Mais le répit est de courte durée car Alice est accusée de sorcellerie. 

Convaincue qu’uniquement, Alice puisse l’aider à infanter, Fleetwood est prête à tout pour la sauver et ainsi sauver sa vie et celle de son bébé. 

L’intrigue

Cette fiction historique, basé dans de fait réels est utilisée par l’écrivaine comme basse pour mettre en lumière la condition de la femme au XVII ème siècle tanto celle d’une noble dame comme celle née du peuple. Grâce aux personnages de Fleetwood et d’Alice, Stacey Halls détaille la pression social et la place secondaire de la femme dans la société, mais elle va plus loin en rajoutant du piment à l’intrigue avec les sorcières de Pendle et leur jugement

Il n’y a pas vraiment de différence entre être fille ou épouse. La seule chose qui change, c’est l’homme qui donne les ordres.

La traque et le jugement des sorcières de Pendle sont traités dans un second plan, car nous n’en avons qu’un petit aperçu. Malgré la prémisse du scénario initial, nous ne rencontrons pas de magie ou d’effets fantastiques, mais des allusions sont données tout au long de l’histoire pour maintenir le suspense et le mystère. L’intrigue est rythmée et pleine de tension, avec des personnages bien développés et crédibles.

L’intrigue se développe en 3 axes : Sont-elles de vraies sorcières ? Pourra-elle sauver Alice ? et pour le dernier suspense, Survivra-elle ? 

Comme coutume à l’époque, toute femme qui pouvait être une menace due à son savoir, intelligence ou vivacité d’esprit était accusé de sorcellerie et de facto était condamnée à mort. L’écrivaine utilise ce contexte pour mettre en avant l’amitié et la solidarité face à ses injustices mais aussi pour faire briller notre protagoniste, une battante rusée prête à prendre des risques. 

La plume

Dans Les sorcières de Pendle, Stacey Halls nous emmène en voyage au début de l’ère moderne dans la Régence anglaise. Sa plume fluide et agréable nous fait entrer dans l’univers de Fleetwood, qui est déterminée à sauver son amie de l’exécution en tant que sorcière.

Bien que le livre traîne un peu en longueur dans ses premiers chapitres, ce roman est bien écrit avec des descriptions complètes et très bien équilibrés qui nous aident à découvrir cet environnement complexe.

L’auteure sait créer du suspense et accrocher le lecteur tout en gardant une part d’ombre. L’histoire est racontée à la première personne avec la voix de Fleetwood, nous rapprochant ainsi de ses peurs et surtout de sa détermination à sauver son ami. Grâce à ce travail en profondeur sur la protagoniste, Stacey Halls souligne avec brio le point de vue d’une Angleterre sexiste et pleine de préjugés, typique de cette période.

Jusqu’ici, les sorcières ont réussi à se cacher à travers tout le pays, a-t-il dit. C’est comme de chasser des souris : trouvez-en une et vous mettrez la main sur tout un nid. Le roi suspecte de longue date le Lancashire d’héberger des délinquantes et des sorcières. Je ne suis que trop heureux de remettre ces personnes entre vos bonnes mains, afin d’éradiquer le mal, avant qu’il ne contamine le reste de son royaume.

Les protagonistes

Fleetwood est une jeune femme de 17 ans, qui depuis 4 ans de mariage elle rencontre des difficultés à concevoir en accumulant les fausses couches. Par sa qualité de noble dame, la châtelaine a le devoir de fournir un héritier mâle à son mari. Elle souffre profondément de cette incapacité à être mère et surtout du regard absent de son époux. Malgré l’époque, elle a beaucoup de liberté mais elle suivi les obligations et les contraintes de son de son rang.

Courageuse, forte, décidée et très intelligente, Fleetwood est un peu naïve au départ mais, au fil du récit, elle devient très rusée. Lorsqu’elle se rend compte des injustices de son monde, et même si elle ne peut pas charger, elle fait preuve d’ingéniosité en prenant des risques pour pouvoir sauver son amie. 

– Combien d’enfants aimeriez-vous avoir ?
J’ai serré les bras autour de ma poitrine.
– Deux. Pour qu’ils ne soient jamais seuls comme je l’ai été.
– Un garçon et une fille ?
– Deux garçons. Je ne souhaite la vie de fille à personne.

L’autre personnage féminin fort du Les sorcières de Pendle est Alice. Une jeune femme née dans une famille modeste que depuis très tôt elle a du travailler pour pouvoir survivre. Sa mère étant sage-femme la forme à l’utilisation des plantes médicinales. Elle est gentille, timide et mystérieuse. Alice veut aider les autres, mais son altruisme lui causera des ennuis en se trouvant au mauvais endroit au mauvais moment. Malgré son rôle secondaire est un personnage fort qui apporte du secret et suspense à l’intrigue. 

Le mari de Fleetwood, Richard, est un autre personnage secondaire qui mérite d’être mentionné. C’est un noble qui a hérité prématurément son domaine, raison pour laquelle il veut avoir un héritier à tout prix.  Richard est difficile à décrire, car les non dits et les secrets lui donnent une image troublante, pleine de contradictions. Comme sa femme, il suivit aussi la pression sociale due à son rang mais il a une tendance liberal pour son époque car il donne a Fleetwood plus des libertés que la plupart des femmes de son époque.

La romance

Dans cette romance historique, on découvre un jeune couple amoureux, malgré un mariage de convenance. Bien qu’il lui soit souvent difficile de vivre avec le jugement critique des autres, Richard accepte la nature rebelle de sa femme. Pour sa part Fleetwood voit son mari comme son fervent chevalier qui l’a sauvé d’un destin funeste, mais elle découvre des révélations qui entravent cette image. Leur relation devient conflictuelle, due à des trahisons, secrets et le poids de l’impossibilité d’avoir des enfants. 

Et moi ? Vous ne me faites pas passer pour une imbécile, peut-être ? J’ai l’impression d’être l’un de vos précieux faucons. Vous me tenez au bout d’une longe et, d’un coup du poignet, vous me ramenez à votre guise.

La romance de Les sorcières de Pendle est différente de ce à quoi nous sommes habitués avec les romances contemporaines ou les new adult. Stacey Halls nous raconte l’histoire d’un couple en difficulté, ce qui nous change des romances naissantes typique des ses type littéraire.

Le mot de la fin : Les sorcières de Pendle

J’ai bien aimé Les sorcières de Pendle, ce roman historique original, captivant qui met en lumière des questions profondes sur la condition des femmes dans l’Angleterre du XVIIe siècle. Après ma première impression, je m’attendais à un roman fantastique avec des sorcières et de la magie. Mais au fil des pages, j’ai découvert qu’il traité plutôt de la chasse aux sorcières.

J’ai trouvé la plume de Stacey Halls envoûtante et facile à lire, ce qui m’a permis d’accrocher rapidement avec la protagoniste et de rentrer dans son monde grâce aux descriptifs complets et fluides. J’ai beaucoup aimée comment l’écrivaine relate émotions et pensées de Fleetwood. On la comprend rapidement et on la suit dans son évolution ainsi que son aventure pour sauver son amie. L’intrigue avance rapidement et le roman est rempli d’événements qui le rendent captivant.

Ce qu’il m’a manqué un peu, est d’en savoir plus sur cette chasse aux sorcières de Pendle. Malgré que c’est un fait historique, il reste très en filigrane tout au long du livre. C’est la raison de l’intrigue mais sans aller plus loin.

Tout au long du livre, Stacey Halls donne des indices et des ambiguïtés qui vous permettent de deviner si Fleetwood ou Alice ont des pouvoirs magiques. L’ambiguïté sur le fait qu’ils aient ou non des super-pouvoirs a maintenu mon intérêt tout au long du livre, avec une toute petite déception de ne pas savoir si c’était vrai ou non !

Mais dans l’ensemble, c’est un très bon livre dont je recommande la lecture.


4e de couverture | Les Sorcières de Pendle de Stacey Halls

Lancashire, Pendle, 1612.

À 17 ans, Fleetwood Shuttleworth est enceinte pour la quatrième fois. Mais après trois fausses couches, la maîtresse du domaine de Gawthorpe Hall n’a toujours pas donné d’héritier à son mari. Lorsqu’elle croise le chemin d’Alice Gray, une jeune sage-femme qui connaît parfaitement les plantes médicinales, Fleetwood voit en elle son dernier espoir.

Mais quand s’ouvre un immense procès pour sorcellerie à Pendle, tous les regards se tournent vers Alice, accusée comme tant d’autres femmes érudites, solitaires ou gênantes.

Alors que le ventre de Fleetwood continue de s’arrondir, la jeune fille n’a plus qu’une obsession pour sauver sa vie et celle de son bébé : innocenter Alice. Le temps presse et trois vies sont en jeu.

Être une femme est le plus grand risque qui soit.


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